En décembre 2005, le Center for Security Studies de l’ETH Zürich publiait un tip sheet ainsi titré « Conflict Analysis Tools » (Mason & Rychard, 2005). Ce document explique sommairement les différents moyens par lesquels nous pouvons comprendre comment se structure un conflit. Sept outils sont proposés ; the conflict wheel ; the conflict tree ; the conflict map ; the Glasl’s conflict escalation model ; Inmedio’s conflict prespective analysis ou CPA ; Needs-Fears Mapping (ndlr: NFM) ; et enfin le Multi-causal role model.
Le CPA et le NFM permettent de se concentrer sur un ensemble de parties, leurs intérêts et perspectives. La comparaison de différences et similitudes, présentée sous forme de tableau, caractérise le NFM. Il est décrit comme :
… an actor oriented clarification tool. For each actor, the issues, interests/expectations/needs, fears, means and options are listed in a table. This enables comparison and quick reference. The table is comparable to the CPA tool.
Voici comment se présente ce tableau :
Application
A titre d’exemple, dans une série de quatre articles (voir : MEDO), nous avons appliqué cette méthode à l’aide de trois catégories de « parties ».
Au sein de la première, nous situons la Grèce et la Turquie. Bien que les revendications turques incluent également les eaux reconnues chypriotes, nous justifions ce choix par le fait que les disputes maritimes dont il s’agit ici furent particulièrement prégnante géographiquement entre autours de Kastellórizo.
La deuxième catégorie comprend les acteurs dont les intérêts convergent avec la Grèce, tant sur les questions énergétiques que de souveraineté, avec une spécificité dans le cas de Chypre. Elle comprend également Israël et l’Égypte.
La dernière catégorie comprend les acteurs externes, mais jouant un rôle certain dans la crise de 2020, à savoir les USA et l’UE.